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Les Grandes | Julia de Vette, Saint-Laurent Café Boutique

Par Andreane Viau – le dans Chroniques

Quand j’ai décidé de lancer Les Grandes, une websérie qui célèbre l’entrepreneuriat chez les jeunes femmes présentée par la Banque Nationale, la propriétaire du Saint-Laurent Café Boutique, Julia de Vette, était tout simplement incontournable.

Sans jamais l’avoir rencontrée, j’avais déjà l’impression de la connaître, simplement en ayant mis les pieds dans son café. C’est à travers un décor au cachet unique et un menu gourmand (et santé!) que Julia nous invite chez elle jour après jour.

Rencontre avec une Grande

Comment est né le Café Saint-Laurent?

À la base, le Café est un projet familial. Ma mère et moi en sommes copropriétaires. Je suis née dans le Vieux-Boucherville, à littéralement deux pas d’ici! On trouvait que c’était tellement un beau quartier, tout près du Fleuve, mais qu’il n’y avait pas de petits commerces ou cafés où on pouvait s’arrêter prendre une bouchée. Pourtant, il y a beaucoup d’achalandage, considérant qu’été comme hiver, les gens se promènent au bord de l’eau.

La mission du Café, dès son ouverture en mai 2015, a donc été de devenir un endroit de prédilection dans le Vieux-Boucherville pour que les gens puissent venir relaxer autour d’un bon café, un potage ou encore un smoothie.

Comment as-tu développé ton menu?

Je savais dès le départ que je voulais une spécialité grilled cheese, ainsi que des soupes et des salades originales. N’étant pas très bonne cuisinière (c’est Julia qui le dit!), je voulais un menu simple et facile à faire. C’était important pour moi d’offrir quelque chose d’abordable tout en étant bon et différent.

C’est ainsi que Jérémie Marcille, chef et copropriétaire du Dur à Cuire à Boucherville, et moi avons commencé à travailler ensemble. Il a tellement d’idées, ça a été vraiment l’fun de développer le menu avec lui.

J’ai d’ailleurs collaboré avec une foule de partenaires aussi géniaux que Jérémie, tant pour les rénovations que notre identité visuelle. Une belle gang de jeunes, tous âgés de 30 ans et moins, ayant la même vision que moi.

Qu’est-ce qui t’a menée à lancer ton entreprise?

Ma formation n’a aucun rapport avec l’entrepreneuriat. J’ai étudié en arts plastiques au Cégep du Vieux-Montréal. J’ai adoré mon programme! Puis, j’ai commencé l’université en arts, mais après quelques semaines, j’ai su que ce n’était pas pour moi. Je me suis totalement remise en question et je me suis demandé ce que je voulais faire dans la vie.

C’est à ce moment que j’ai compris que j’étais une personne «de projets», qui avait besoin de motivations plus intenses que la moyenne. C’est alors que j’ai reparlé à ma mère d’un projet de café dont on avait déjà discuté 5 ans auparavant. Elle était vraiment heureuse de me voir aussi enthousiaste à créer ce projet. Et comme je n’étais plus à l’université, j’avais maintenant le temps pour le concrétiser!

Aujourd’hui, ma mère est devenue mon mentor. Elle a elle-même repris l’entreprise que mon grand-père a fondée, donc son expérience en gestion d’entreprise m’apporte beaucoup.

À quoi ressemblent tes journées?

Je travaille sur le plancher 3 jours par semaine, alors je ne me prévois rien ces journées-là, à part servir les clients. Je trouve ça vraiment important de ne pas négliger le contact avec le client. Non seulement j’adore rencontrer les gens qui viennent au Café, il y a tellement de nouveaux visages, mais ça me permet aussi de voir comment ça se passe en cuisine. Il faut être proche de ses employés et savoir comment ils se sentent de travailler au Café. Ça permet de savoir ce qui va bien ou moins bien, et de cerner les enjeux.

Autrement, je commence toujours ma journée en faisant une checklist. Ça bouge tellement que je suis constamment en train de mettre ma liste à jour. Ma mère m’aide aussi beaucoup avec la comptabilité.

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Qu’est-ce que ça prend, selon toi, pour réussir en affaires?

Il ne faut pas avoir peur de travailler. Si tu n’aimes pas ce que tu fais, ce sera impossible d’y arriver. Ça demande énormément d’implication, de temps et surtout, d’amour pour son projet. Pour moi, mon café est comme mon enfant, mon bébé. J’y viens chaque jour et, même quand ça va moins bien, je l’aime quand même.

Les premiers mois sont difficiles. Il se peut que tu aies à travailler 85 heures par semaine et que tu ne dormes pas beaucoup. Tu dois être prêt à faire quelques sacrifices.

Mon entreprise est la chose dans ma vie qui m’a apporté le plus de confiance. Je me sens tellement valorisée par ce projet-là parce que les apprentissages sont énormes. Parfois, quand je suis en train de servir des clients, j’oublie que mon équipe et moi avons créé ça de zéro. Avec du recul, je trouve ça fou de voir tout le chemin parcouru en deux ans seulement.

Comment trouves-tu un équilibre entre ta vie sociale et ton projet d’entreprise?

Il faut savoir se mettre des limites et prendre des pauses. C’est primordial de s’arrêter pour se reposer, se ressourcer et revenir en force. Il ne faut pas oublier qu’il y a d’autres choses dans la vie que son projet et de ne pas se définir uniquement par celui-ci.

Au départ, je trouvais ça vraiment difficile de trouver un équilibre. Autant que j’avais envie de toujours être avec mon copain et ma famille, je ne pouvais pas laisser mon projet de côté. Finalement, ça s’est fait naturellement. Il suffit de s’entourer de gens qui comprennent l’importance de nos projets et qui croient en nous.

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Quels conseils donnerais-tu à une personne qui se lance en affaires?

Ton projet part de toi, c’est ta vision, ton rêve. Il y aura toujours des personnes qui vont te conseiller, mais aussi te décourager. Ne t’en préoccupe pas, il faut se fier à son propre feeling. Tu sais mieux que personne ce que ça prend pour ton entreprise, pour tes employés et pour que ton idée devienne réalité. Parfois, tout ce qu’il faut, c’est se faire confiance, être déterminé et foncer.

Le parcours de Julia est totalement inspirant et son Café l’est d’autant plus. Elle a définitivement sa place parmi cette nouvelle génération de Grandes qui forgent l’entrepreneuriat au Québec et ailleurs.

Merci à Julia pour sa précieuse participation à cette série!

La Banque Nationale supporte fièrement les projets d’entrepreneures d’ici. Découvrez plus de conseils à propos du démarrage d’entreprise ici.

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