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Je mords dans la vie, mais pas dans la viande

Par Karine Boileau – le dans Bien-être, Cuisine
Au moment où j’écris, ça fait 188 jours que je n’ai mangé ni porc, ni boeuf, ni poulet. Déjà une demi-année sans protéines animales, alors que pendant les 26 premières de ma vie, j’ai dû ingérer, à moi seule, l’équivalent de plus d’une poule par semaine. Le temps file, c’est ca-po-té!

Ma décision, j’ai eu l’impression de l’avoir prise sous l’impulsivité, un peu spontanément, avec une envie folle de défier mon entourage et de me challenger. Quand j’ai annoncé à ma mère que je pensais à ne plus manger de viande, principalement pour des raisons éthiques, elle a eu la réaction typique: «Toi? Pu manger de viande? Ben voyons donc! Pense aux bons filets mignons qu’on va se faire sur le barbecue cet été!» Et tadam: l’orgueil a pris le dessus et a fait tripler ma motivation. J’allais lui montrer que j’étais capable.

Mon but n’est pas de vous présenter des vidéos de torture ou de vous présenter une liste infinie des raisons pour lesquelles on devrait cesser de consommer des produits animaliers. Non. Je veux seulement m’adresser à l’enfant en vous, à celui qui connaît la douleur d’une égratignure faite avec une simple feuille de papier, à celui qui a voulu construire des nids pour les oiseaux quand il était petit et qui s’est peut-être déjà senti mal en écrasant une coccinelle par mégarde. Je cherche plutôt à chatouiller la petite âme qui s’est choquée quand elle a su qu’elle était en train de manger de la viande chevaline. Le petit être qui a été déstabilisé quand on lui a expliqué que l’oeuf venait de la poule, mais que le poussin aussi?

Je ne me veux pas moralisatrice. Je suis sans jugement parce que jusqu’à tout récemment, j’étais la première à redemander une deuxième portion de roast beef à ma mère, à commander mon steak saignant borderline bleu au restaurant, alors que le matin même, j’avais probablement décidé de me gâter avec un extra bacon pour accompagner mon omelette! Mais pour la première fois depuis longtemps, je vois plus clair et c’est un sentiment fabuleux que d’aligner son code de conduite avec ses valeurs.

J’ai toujours respecté les animaux. J’ai grandi avec un beau matou que toute la famille affectionnait particulièrement, mais je ne m’étais jamais vraiment arrêté à scanner son âme. C’est difficile à expliquer, mais mon chum, par son amour des gros toutous, m’a charmée et a créé un déclic en moi. Ces autres êtres vivants, même s’ils ne parlent pas, ont une personnalité en soi. Ils ont des habitudes et des mimiques attachantes.

Dans ce cas, pourquoi est-ce qu’on fait une distinction entre les animaux de compagnie et ceux de la ferme? On dit que l’intelligence d’un cochon dépasse celle du chien et que son côté social est très similaire à celui de l’humain! Sachant cela, comment se fait-il qu’on fait encore un détachement entre un porcelet et les côtes levées qu’on engloutira en deux temps trois mouvements? Depuis notre enfance, la société nous a programmé à voir des protéines plutôt que des êtres vivants, à oublier la souffrance infligée pour satisfaire nos papilles gustatives. J’aime le goût du canard, mais je suis tellement contre toute la maltraitance que son obtention nécessite, que je vais m’abstenir d’en manger pour le restant de mes jours. Je n’ai plus envie de m’aveugler.

Mon temps sur cette belle planète est limité et je souhaite profiter de chaque seconde pour faire plus de bien que de mal. J’aime sourire aux inconnus et prendre le temps de dire aux gens que je les aime. Je ne crois pas en la perfection et je suis contre le gaspillage. Je crois cependant à la force des bonnes intentions, à l’empathie et au vouloir de faire des choix meilleurs.

C’est tout un défi que de me limiter à ce texte tellement je suis passionnée par le sujet. Je brûle d’envie de vous parler de tous les documentaires qu’il vous faut visionner pour prendre des décisions éclairées. Je pourrais écrire quatre tomes sur le lien entre ma précédente consommation de produits laitiers et l’eczéma dont j’étais habituée à souffrir depuis mes un an…

Je pourrais consacrer un article entier à la magnifique Kayla Mckenzie, une de mes collègues, qui consacre son temps et son énergie à propager des ondes d’amour et à vanter les bienfaits d’un mode de vie végane. J’aimerais vous partager toutes mes nouvelles recettes et vous faire le récit en long et en large d’à quel point il est agréable de s’ouvrir à ce nouveau monde de saveurs, de connaissances et d’opportunités. Que le sujet vous intéresse (ou pas), je vous suggère (quand même) de lire un des nombreux ouvrages d’Élise Desaulniers. Vous pouvez aller surfer sur son blogue si vous n’avez pas le temps de vous rendre à la bibliothèque.

Essayez la cuisine végétalienne. C’est un monde culinaire en soi. C’est une expérience sans pareil pour n’importe quelle foodie qui se respecte. Vous allez rapidement vous apercevoir qu’on n’a pas besoin de viande pour avoir un repas complet et savoureux! Mon coup de coeur: Sushi Momo, un établissement montréalais qui se distingue pour sa cuisine fusion végane débordante de saveurs. Vous n’allez pas le regretter: c’est un vrai festin en bouche!

Bon appétit, et surtout pensez avant d’ouvrir la bouche!

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