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Le cinéma, qu’ossa donne? Le petit guide pour mieux comprendre les films. Partie 1

Par Hugo Cournoyer – le dans Divertissement

Si tu es comme environ 80% de la population, tu aimes aller au cinéma de temps en temps, pour te divertir, aller voir le dernier blockbuster du mois, ne pas te casser la tête. Et a priori, il n’y a rien de mal là-dedans. Mais je sais qu’il y a une partie non négligeable de ce 80% qui, sans nécessairement vouloir entrer en profondeur dans les notions théoriques cinématographiques, possède une sensibilité pour la créativité artistique et aimeraient au moins comprendre pourquoi cet obscur film hongrois a remporté la Palme d’Or ou tenir une conversation avec leurs amis cinéphiles. N’es-tu pas curieux? Parce que ce n’est que ça : une question de curiosité. Si tu fais partie de ces gens, cette série est pour toi.

Mon but : vous aider à voir les films autrement et mieux les apprécier.

Aujourd’hui, comment on raconte un film.

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Premier constat : comme toute œuvre artistique, le cinéma cherche à provoquer une émotion chez le spectateur. Que ce soit la joie, la tristesse, la colère, le dégoût, la peur… Regarder un film, c’est donc d’accepter de vivre une/des émotions. Un « bon » spectateur va donc être bien en phase avec toutes ses émotions et être prêt à les accueillir, quelles qu’elles soient. Ainsi, on voit trop souvent des spectateurs sortir d’une salle de cinéma en pensant qu’ils n’ont pas aimé le film, alors que la réelle chose qu’ils n’ont pas aimée, c’est l’émotion qu’ils ont vécue ou même refoulée, même si le film a fait un travail extraordinaire pour leur faire vivre cette émotion. Deuxième constat, le cinéma a choisi la structure narrative pour faire vivre ces émotions. Quelques moutons noirs surgissent de temps en temps, mais de manière générale, un film sera toujours constitué d’une histoire, elle-même véhiculée par des personnages.

L’industrie du cinéma – lire Hollywood – a bien vite compris que le parfait mélange d’émotions à faire vivre aux spectateurs dans une structure narrative était déjà inscrit dans les livres théoriques. Le schéma narratif traditionnel, celui-là même qu’on a appris au primaire, issu des théories de notre ami antique Aristote, pouvait servir de base pour tout bon conte cinématographique. Et voici cette structure :

L’acte 1 (premier quart du film) : Le protagoniste (personnage principal) est présenté dans son environnement habituel. Il n’a pas d’enjeu précis. Et là, boom, incident. Apparaît l’antagoniste – le méchant – qui va obliger le protagoniste à faire face à un défi extraordinaire.

L’acte 2 (deuxième et troisième quart du film) : L’adjuvant, celui qui va aider le protagoniste dans sa quête, apparaît. Il met à l’épreuve les croyances les plus profondes du protagoniste. Perçu comme bizarre ou avec des idées farfelues, nous (le protagoniste + les spectateurs) allons nous rendre compte que son étrangeté était totalement justifiée. Elle va même aider le protagoniste à atteindre un nouveau niveau de conscience (un genre d’éveil). L’adjuvant va donc s’avérer être une aide précieuse, d’autant plus qu’il a un « passé » avec l’antagoniste. S’en suivra alors une série d’épreuves qui mènera souvent à la mort de l’adjuvant qui, dans un ultime et dernier enseignement, préparera le protagoniste à affronter l’antagoniste. D’ailleurs, c’est aussi à ce moment que le personnage principal passe lui aussi près de la mort. Mais grâce à cette épreuve, il devient hyper méga puissant, rendant la dernière épreuve, avant d’affronter l’antagoniste, un jeu d’enfant.

L’acte 3 (quatrième quart du film) : Là on passe aux choses sérieuses. C’est l’affrontement final. Le protagoniste met tous ses enseignements en pratique pour vaincre l’antagoniste. Cela nous mène au climax du film. Ou l’orgasme narratif, s’il en est un. Le moment où toutes les questions sont répondues, ou tous les punchs et autres plot twists sont enfin révélés. S’en suit la mort du méchant. Et le retour à la normale. Générique. Ok bye.

De manière générale, le public non-averti basera inconsciemment sa critique sur cette structure. Si le film n’y répond pas, ce ne sera pas un bon film. Le public averti et curieux, car, comme je l’ai déjà dit, ce n’est qu’une question de curiosité, saura apprécier un récit qui diverge de la structure classique. Ceci dit, un film qui répond parfaitement à la structure classique n’est pas nécessairement « moins bon ». On s’entend. De la même manière qu’un film qui diverge n’est pas nécessairement bon. Un cinéaste peut utiliser la structure classique pour raconter une histoire de manière originale. Tout est une question de maîtrise et d’originalité. L’idée, c’est de se faire surprendre, de chercher autre chose que la facilité et de sortir de son petit confort occidental.

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