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Mettre ses aspirations de côté, c’est ça devenir adulte?

Par Sophie Granger – le dans Bien-être
Pendant longtemps, j’ai cru qu’une job alimentaire me suffirait. Par «job alimentaire» je veux dire un travail qui n’a aucun rapport avec mon champ d’études, relativement bien payé, exercé dans le seul but de pouvoir payer les factures. Je me disais que mon travail ne définissait pas la personne que je suis, que j’avais des passions et une vie en dehors de tout ça. Maintenant je réalise que j’essayais surtout de donner un peu de sens à quelque chose qui n’en avait pas.
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Le jour où j’ai décidé de demander de l’avancement, tout a explosé.

«Est-ce que ça t’intéresse vraiment tout ça? Peut-être que c’est juste pas dans toi…»

Certaines personnes ne sont pas faites pour vendre des cartes de crédit et des assurances. J’en fais partie. Je le savais depuis un petit moment déjà, mais j’ai quand même détesté le monde entier l’espace d’une minute.

Okay. Peut-être plus une semaine.

Après ma petite crise d’angoisse, j’ai trouvé beaucoup de réconfort dans l’achat d’une paire de bottes à talons hauts. Et avec un certain amusement, au beau milieu du Aldo, j’ai pensé que je serais plus fière de vendre de belles chaussures au salaire minimum que des produits financiers. Que je croirais plus en mon produit. Que je serais sans doute meilleure aussi.

L’affaire, c’est que la Caisse, ça paraissait bien dans les conversations avec les gens qu’on vient de rencontrer. Ça faisait plus sérieux, j’avais l’impression que ça me donnait un semblant de crédibilité dans le monde adulte. Mais avec le temps je suis devenue de moins en moins bonne pour faire semblant. À la fin, j’étais juste la fille qui n’essaie même plus de justifier quelque chose qui ressemble à un mauvais choix.

Est-ce que je m’étais vraiment trompée tout ce temps-là? Est-ce que j’étais incapable de faire les bons choix pour moi? Est-ce que j’avais besoin d’aide?

Non.

La vérité, c’est que j’ai toujours su ce que je voulais faire: écrire. Et le pire dans tout ça c’est que personne ne m’a jamais découragé de suivre cette voie-là. Je l’ai fait toute seule comme une grande. Pourquoi? Parce que j’ai eu peur de ne pas réussir. Parce que j’ai encore peur. Parce qu’on a tous peur à un moment donné de pas prendre la bonne décision pour soi. On s’oblige à croire que le droit chemin est le seul chemin. Je me suis convaincu que ce n’était pas une vraie idée de carrière, alors j’ai fait autre chose. Les restos, les bars, la banque, toutes ces jobs «temporaires» sont devenues des histoires sans fin. Avec comme triste résultat bien peu de temps pour moi, et une perte de confiance en mes vrais talents.

On choisit ce genre de travail parce qu’on pense que ce sera plus facile comme ça, financièrement surtout. Ça semble aussi valorisant sur le plan personnel dans l’immédiat. Mais c’est un piège: faire ce qu’on n’aime pas demande bien plus d’énergie que faire quelque chose qu’on aime réellement. En échange d’une sécurité imaginaire, on en vient à mettre nos aspirations, notre développement personnel, toute notre vie sur pause. Est-ce que c’est vraiment ça, devenir adulte?

Il m’aura fallu toutes ces années pour comprendre l’essentiel: le but du jeu est seulement de trouver quelque chose en quoi on croit. Quelque chose qui fait du sens pour nous. Quitte à travailler comme vendeuse chez Aldo.

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