Quand on « échoue » selon les critères du système

Par Amélie Desmarais – le 4 juillet, 2016 dans Chroniques

Depuis notre entrée dans ce monde, on a été conditionné. Conditionné à réussir. Le système nous a fixé des limites à atteindre. Tant qu'on est dans ce système, on doit s'y conformer - comprendre ici que je parle de celui de l'éducation. Afin de se mériter notre succès, on doit obtenir une certaine note de passage. Mais ce système-là, une fois qu'on gradue, il ne dit pas comment on fait la mesure de nos succès. Comment faire pour savoir quand on réussit dans la vie? Inversement, comment faire pour savoir quand échoue?

Maître de son destin

Une fois éjecté du système, on reçoit quoi pour s’évaluer en tant que personne sur le plan personnel et professionnel? On se fit aux objectifs, aux rêves qu’on a. Pour certaines personnes, ça marche du premier coup. Tout coule à flots et c’est ceux-là qu’on envie…

Mais tu comprendras donc que des fois ça chie. Oui, et ça chie big time aussi. C’est là que ça se complique… le maudit système, il nous a pas équipés pour ça, les échecs de la vie. Okay, quand on coule un examen, on connaît nos ressources et les procédures. Mais quand tu manges une porte en pleine face, tu fais quoi? Habituellement, y’a deux choix qui s’offrent à toi. Soit tu décides que tu baisses les bras et tu t’enlises dans ton « échec », si tu veux appeler ça comme ça. Ou bien tu te relèves les manches et tu bûches. C’est facile sur papier – crois-moi, je sais -, mais concrètement, dans la vie, ça peut aussi être facile si tu le décides.

Je ne veux pas me transformer en coach de vie cul-cul ici, oh que non. Je ne suis pas là pour faire la morale à qui que ce soit, je n’ai pas la science infuse non plus. Seulement, donner au prochain des fois c’est satisfaisant.

Des rêves, ça se poursuit, mais ça se renouvelle aussi.

Dans les dernières semaines, j’ai jonglé, j’ai rushé, et surtout, j’ai appris. J’ai tout lâché pour poursuivre un rêve qui me terrorisait… et au moment où je me suis rendu compte que c’était ce que je voulais réellement, le destin a décidé que c’était terminé pour moi. Il fallait que je rebondisse et que je recommence tout à zéro.

Parfois, on tente des trucs et ça ne marche pas. Se faire montrer la porte, des fois c’est nécessaire. La mentalité « Au moins, j’aurai essayé », ce n’est pas pour les perdants. Je pense que c’est plutôt pour les gagnants. Ça démontre la force de rebondir, de repartir à zéro lorsqu’il le faut, le courage et surtout la détermination. Mieux vaut l’avoir tenté que de regretter de ne pas l’avoir fait. Ce qu’il y a de plus beau avec une porte c’est qu’elle s’ouvre et se ferme. On sait qu’il y aura quelque chose de l’autre côté. Il y aura toujours une suite lorsqu’on sera prêt à ouvrir la porte qui a été claquée…

C’est important de voir ses échecs comme des réussites. Se relever d’un rêve brisé, c’est quelque chose en s’il vous plaît. C’est pas une victoire ça?