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Suis-je vraiment un « p’tit criss » ?

Par Hugo Cournoyer – le dans Chroniques
Suis-je vraiment un p'tit criss si... Si le sujet de mon présent article ne respecte pas ce que j'avais préalablement décidé avec l'équipe de publication? Et si je remets cedit texte en retard? Si l'album éponyme de 1992 de Rage against the machine résonne régulièrement dans mes écouteurs? Si on se méprend souvent en pensant que j'appartiens à un quelconque mouvement hipster-ish qui rejette la culture populaire? Si on m'a souvent dit qu'on avait de la difficulté à savoir ce que je pense pour vrai? Je dois l'avouer, j'ai une poker face assez bien ouvragée.

Suis-je un p’tit criss si j’ai grandi en admirant des personnages qui voguaient d’assez près aux côtés de la philosophie nihiliste? Si je m’émerveillais devant le je-m’en-foutisme de Garfield qui n’avait d’égal que la révolte antisociale de Gaston Lagaffe? Ils étaient mes deux préférés, en plus. Et si, au cinéma, je me suis laissé bercer par les aventures ponctuées de victoires amères de John McClane, de Mia Wallace ou d’un autre Charles Foster Kane?

miawallace

Je te pose la question.

Pas parce que je veux prêcher quoi que ce soit. Mon but n’est pas de me justifier ou de faire des comparaisons boiteuses. Je ne veux faire ni de statement, ni d’appel à qui que ce soit. Si je devais avoir un besoin en écrivant cet article, ce serait peut-être celui de me faire le porte-parole d’une très infime partie de la société. Si cette infime partie existe. Ou sinon, juste que tu me comprennes un peu mieux.

Parenthèse. J’ai une seule croyance dans la vie. Et j’aimerais en avoir aucune. Je ne veux pas entrer dans les détails (ce sera pour une prochaine chronique), mais une croyance est une fausse connaissance qu’on s’impose en absence de réponse. C’t’un bouche-trou, quoi. Bref. Le fait est que j’ai quand même UNE croyance. L’exception qui confirme la règle, on va dire. Ma croyance est que : la base de l’univers, tant au niveau physique, chimique, que métaphysique, biologique ou même social, est l’équilibre. Et on mélange souvent équilibre et stabilité. L’équilibre est très instable. Une petite variation suffit pour faire chambouler l’équilibre. Mais la nature de l’équilibre fait en sorte qu’il y a toujours une réaction à la variation pour avoir un retour à l’équilibre. Donc l’équilibre est un mélange assez paradoxal de constant mouvement qui cherche toujours à trouver la stabilité. Fin de la parenthèse.

Me voici donc. Tu veux mieux me connaître?

Eh bien, voilà : je suis difficilement impressionnable. Oui. J’ai parfois l’air bête. Yep. J’ai en horreur quand on me dit « Enwèye dooonnnc! » à une activité/chose à laquelle j’ai expressément dit non. Oui, c’est vrai, la pression sociale ne me pèse pas beaucoup. Par conséquent, étant donné que je ne cherche jamais à impressionner personne, je ne me considère pas comme une personne very cool. La coolness, c’est répondre à la pression sociale, non? Être aimé et tout ça. Ouin, nah, je veux pas être cool. Sauf si c’est l’impression que je veux donner à un moment bien précis dans le temps. Une petite partie de moi est manipulatrice, I guess.

Je suis celui qui reste dans l’ombre, la plupart du temps. Analogie : je suis le laissé-pour-compte dans les comics. Celui qui est méchant dans l’épisode 1. Mais qu’on découvre toute la complexité de son écorchement dans l’épisode prologue, The beginning.

Je suis celui qui croit en l’équilibre des choses. Celui qui pense qu’un peu de mal ne fait pas que du mal, au fond. Et qui, à la fois par réflexe et par conviction, va te contredire, juste pour admirer (lire : rire intérieurement de) la force de tes convictions. Je suis celui qui voit gris : ni tout noir, ni tout blanc. Celui qui voit que toute action provoque une réaction contraire. Je suis celui qui voit la nature absurde des choses, mais qui fait son bout de chemin malgré tout. Parce que… parce que pourquoi pas.

Oui, ça fait en sorte que j’ai de la difficulté à m’émerveiller. Mais au bout du compte, je suis celui qui ne s’en fait pas. Je suis celui qui fait ce qu’il veut. Je suis celui qui se fout de ce qu’on pense de lui. Celui qui n’appartient à aucun groupe. Je suis celui qui n’aime pas #lesgens, mais qui t’adore, toi.

Je te dis tout ça, parce que je me surprends souvent à me délecter des petits malheurs des autres. Ça me fait rire. Et j’essayais de comprendre pourquoi je suis comme ça. Et je voulais te le partager.

Parce que oui, je suis comme ça.
Es-tu comme moi? Je suis curieux de le savoir.

Crois-tu que je suis un p’tit criss?
C’correct. Tu peux me le dire.

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