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Je t’ai aimé la moitié du temps

Par Andreane Viau – le dans Amour, Sexe
Quand on s'est rencontré, on était jeune. Pas mal plus jeune que la moyenne des couples qui sont encore ensemble aujourd'hui. On était au secondaire, dans la même classe. On se trouvait dont beaux.

Superficiel serait probablement le meilleur mot pour qualifier l’amour que j’avais pour lui. Un amour naïf, un amour immature. Non pas que je ne tenais pas à lui. Mais comment est-ce qu’on peut vraiment aimer quelqu’un quand on a 16 ans et qu’on ne connait rien de la vie? Je vivais dans ma bulle de petite princesse, j’attendais mon prince charmant. À la moindre déception, je remettais tout en question. Est-ce que je l’aime? Est-ce que c’est vraiment avec lui que je veux être? Est-ce que je serais mieux avec un autre? J’avais 16 ans et je croyais qu’il fallait absolument que je trouve le bon, là, maintenant. #nopressure

Il a su me tolérer. Tolérer mes sautes d’humeur, tolérer mes incertitudes, tolérer que je lui fasse du mal. J’ai vraiment pas été la blonde du siècle, je l’avoue. Si ça avait été de moi, j’aurais probablement rompu avec moi-même. Il a su gérer ça pendant 5 ans.

5 ans de hauts et de bas. 5 ans de changements, de transitions, de Cégep, d’université. Parce qu’en plus d’apprendre à se connaître en tant que couple, on devait apprendre à se connaître soi-même. Entre 16 et 21 ans, on prend une foule de décisions qui ont un impact direct sur notre avenir. Et si ces décisions nous amenaient ailleurs? Et si on devenait trop différent pour rester ensemble?

A photo by Charlie Foster. unsplash.com/photos/A88emaZe7d8

Ça fait qu’à 21 ans, on était déjà en mode « robot ». Tsé, le mode où on se prend pour acquis, où on arrête de vouloir se plaire, où on ne fait plus d’efforts. Parce qu’on pense qu’on en a déjà fait assez, qu’on est correct pour tougher encore un bon bout. Qu’on peut faire nos affaires chacun de notre bord pis être encore heureux quand on se voit. Parce qu’on est confortable et on se sent en sécurité. Parce qu’on pense que c’est ça, l’amour.

Mais aussi un peu parce que ça fait trop longtemps pour recommencer à zéro, parce qu’on n’ose pas faire le move de se laisser. On s’empêche un peu d’y penser, on se convainc que y’a rien qui va vraiment mal dans notre relation, que c’est juste fucking plate.

Puis, par une belle journée d’automne, on en a parlé. De se laisser. On en a parlé comme des adultes, pas comme des jeunes du secondaire qui fuient leurs problèmes. On a parlé pendant des heures de nous deux, de ce qu’on voulait dans la vie, d’où on se voyait, d’où on était rendu. On a parlé comme des vieux amis qui se retrouvaient après une longue absence. On parlait de la possibilité de rompre tout en ouvrant la porte à un nouveau départ.

Puis, à l’aube de notre 6e anniversaire, on a eu un déclic. Une volonté de faire bouger les choses. On a pris le temps de se regarder l’un l’autre (pour la première fois depuis longtemps), de s’apprécier, de se redécouvrir. On a voulu mutuellement que ça marche, pour de vrai. Pas comme des robots, mais comme des humains qui s’aiment passionnément. Fait qu’on s’est donné une deuxième chance, un nouveau départ.

On a décidé de se reconquérir, de réapprendre à se connaître, de réapprendre à s’aimer. Puis, on s’est surpris à faire des « efforts » naturellement, sans forcer les choses. À se gâter, à vouloir se plaire, juste parce que. Juste parce qu’on s’aime. Parce qu’on s’aime d’un amour sans limite, sans condition. Le véritable amour. Celui qui nous manquait tant pour la première moitié de notre relation.

Puis, à quelques mois de célébrer notre 10e anniversaire, je prends du recul sur notre amour. Un amour qui, sans ces 5 premières années d’apprentissage, ne pourrait être aussi puissant aujourd’hui. Un amour qui a pris du temps à se décider, qui a tout évalué, qui a hésité, qui s’est préparé et qui s’est solidifié pour s’assurer qu’il ne briserait pas. Ni maintenant, ni jamais.

L’amour, le vrai là, ne nous tombe pas toujours dessus du jour au lendemain. Ça prend du travail, du recul, une certaine maturité et de la communication aussi. Ça se construit à travers des moments moins faciles par la capacité (et la volonté) de deux personnes de faire avancer les choses, de les faire fonctionner. Il faut accepter que tout n’est pas toujours rose, qu’il y a des passes grises ou noires. Il faut accepter que l’amour, le vrai là, peut prendre du temps. Mais quand il te tombe finalement dessus, tu le sais en maudit.

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